Les bonnes attitudes avec les enfants

Lâcher prise avec pour objectif : profiter !

Les fêtes de fin d’année sont un petit moment de l’année pendant lequel on voit souvent beaucoup de monde, où personne ne mange équilibré mais où tout le monde veut profiter ! Résultat, les enfants ne respectent pas leur rythme habituel ni leurs menus habituels. Le mieux qu’on puisse faire est de rester flexible.

• Si les enfants grignotent des aliments trop sucrés/salés, dévorent l’apéro et le dessert mais pas le repas, on ne s’affole pas : on a le reste de l’année pour équilibrer les menus.
• On laisse les enfants aller au lit pour la sieste ou le dodo plus tard, si tout le monde le vit bien. En revanche, le coucher des enfants peut être un refuge si la situation se complique pendant le repas : le prétexte de bébé /mini qui ne peut pas dormir seul permet de s’éclipser un temps avec lui et de couper quelques minutes ou même quelques heures d’une situation tendue ! Ici mes enfants ont souvent eu besoin de nous pour dormir et j’ai souvent réussi à recharger mes batteries en restant un peu avec eux au lit avant de revenir à table
• Pour les repas qui s’éternisent et surtout pour les enfants qui n’ont pas de frère/soeur ou cousin.e on est flexible et on se tient prêt à les laisser regarder des écrans. La fatigue peut vraiment limiter la capacité des enfants à jouer seul et avouons-le : on est moins disponible pour répondre à tous ses besoins. La télévision ou un écran quelques minutes l’occuperont et surtout si c’est occasionnel, lui apportera probablement de la joie.

Gérer la frustration pour un enfant vegan

• On essaie d’être flexible si mini vegan a vraiment très envie de goûter la bûche pas vegane : un enfant fatigué et excité pourra réagit de manière encore plus disproportionnée à la frustration. Personnellement je suis prête à faire des exception pour les desserts non véganes, en revanche je refuse que les animaux n’entrent dans la bouche de mes enfants. Mais consommer des produits animaux exceptionnellement ne fera pas de vous ou vos enfants de mauvais végétariens ou vegan. Parfois il vaut mieux préserver sa santé mentale et sa vie sociale que de défendre à tout prix ses valeurs à un moment où personne ne saura les apprécier.

On anticipe pour éviter les situations stressantes

Les fêtes de fin d’année donnent lieu à des situations nouvelles voire stressantes pour tout le monde, en particulier les enfants.

• Les repas ont tendance à être pris plus tard. Si cela tarde trop, on prévoit une collation ou le repas entier pour les bébés et les plus jeunes. On peut aussi leur donner en lieu et place de l’apéritif pour les bambins qui ne réclament pas encore forcément de grignoter à ce moment-là.
• Quand on est invité, si les animaux sont au menu, on explique aux enfants que chez mamie/tonton, il est coutume de manger les animaux mais que nous, nous ne les mangeons pas. D’autres plats et aliments sont prévus que nous pourrons manger ou on a amené un plat pour nous et les les enfants
• Avec les plus grands, on discute quelques jours avant de ce qu’il va se passer, ce que qu’il y aura au menu et de comment on peut gérer la situation de manière sereine pour tout le monde.
• On pense à amener tout ce dont les enfants pourraient avoir besoin : doudou, tétines, jeux, jouets…

Les bonnes attitudes avec la famille

Peu importe les opinions de votre famille ou de vos ami·e·s concernant vos convictions, si vous êtes invité·e, il est essentiel d’aborder le sujet sous l’angle pratique. Exprimez clairement vos attentes : pas de remarques désobligeantes, pas de sarcasme, simplement le souhait de partager un moment agréable avec tout le monde.

Pour le repas, vous serez beaucoup plus disposé à la tolérance, la patience et le lâcher prise si vous pouvez manger quelque chose que vous aimez et que vos enfants aussi. Ne négligez donc pas l’anticipation de la nourriture. Dans le pire des cas, emmenez des en-cas type energy balls pour grignoter en cachette !

Si on est invité, on anticipe de manière pratique

• On discute en amont de leur vision des choses, et de la notre : on rappelle ce que cela implique de consommer au quotidien quand on est végétarien ou vegan
• On parle du menu envisagé ou de la manière dont vous pourriez le concevoir ensemble.
• Si possible on amène une partie du repas : cela permet de faire goûter de nouvelles choses aux invités si on peut le cuisiner pour tout le monde ou simplement d’avoir l’alternative végé aux plats avec animaux qui seront prévu

Encore une fois, il faut être flexible : il vaut mieux d’adapter au menu déjà prévu, être ouvert aux suggestions des hôtes et proposez plusieurs options. A ce stade, vous avez besoin de cuisiner quelque chose qui se prépare à l’avance, et se transporte facilement. Si pensez que vos enfants ne mangeront pas l’option retenue, un plat préparé ou un sandwich pour eux en version rapide ou encore des petits pancakes sapin aux épinards en forme de sapin rapide à préparer sont de bonnes options.

Si on reçoit, on essaie de prévoir des choses qui font plaisir

• Adapter des classiques en version vegan : parmentier de légumes, rôti aux protéines de soja, lasagnes…
• Pour plus de facilité et souvent très convaincants : les similis. Le foie-gras végétal de Picard, la bûche Picard et même leurs sélections de légumes cuisinés végétaux pour Noël, ou les sélections de Noel de Official Vegan shop fonctionnent souvent très bien
• De la même manière on peut leur proposer de participer à la préparation du repas
• Pour les enfants il sera plus simple de leur proposer quelque chose qu’ils aiment. On peut préparer quelque chose à l’avance et le congeler par exemple.

On affirme nos choix et on recadre

•  » Tu ne peux pas faire une exception et le laisser goûter à la viande pour faire plaisir à mamie ? » « Et si mamie faisait une exception et nous faisait plaisir à nous? »
• « J’ai fait du seitan exprès pour vous et ton fils ne goûte même pas ! » « Chez nous, pas d’obligation de goûter, il goûtera quand il sera prêt, en revanche moi j’adore et je vais me resservir ! »
• Tes enfants ne peuvent pas manger équilibré sans viande » « Aujourd’hui je pense que personne ne va manger équilibré, en revanche le reste de l’année je m’assure de son équilibre nutritionnel au quotidien »
• « Mes enfants restaient à table sans rien dire tout le repas » « Nous n’obligeons pas nos enfants à rester à table. Il peut aller jouer et revenir terminer son assiette plus tard »
• « Oh, juste quelques chips, ça va pas le tuer ! » « Nous avons décidé de ne pas lui en donner, merci de respecter notre choix ».
• « Tu ne vas pas priver tes enfants de ça » « Je ne les ai pas entendus réclamer de ton chapon, si ? En revanche je leur ai préparé des marrons grillés avec de la poire, et ça ils adorent »
• « C’est compliqué de cuisiner pour vous » « Mais heureusement, Picard est là ! »

Mon expérience

Chez nous, après les premiers Noël compliqués à préparer et à gérer avec les membres de notre famille, tout s’est apaisé. Nous sommes vraiment chanceux car ma famille fait beaucoup d’efforts pour cuisiner, acheter du 100% végétal et même végétal et sans gluten ! Ce qui n’est pas une mince affaire mais encore impératif pour moi et ma fille qui est allergique. Le repas est toujours extrêmement copieux et maintenant quasiment 100% végétal, à l’exception de fruits de mer et du fromage. Dans ma belle-famille, le repas est souvent moins copieux et nous sommes souvent moins nombreux, l’année dernière ils avaient tout commandé chez un traiteur : du 100% végétal, sans stress et délicieux !

Les autres remarques et commentaires concernant l’éducation de mes enfants restent présentes et souvent pénibles à gérer car constantes, en particulier en parlant de la sélectivité de mon fils, et ce, des deux côtés de nos familles. Cette histoire de seitan est tirée d’une histoire vraie^^. Mais à force de fermeté et de patience, ça tend à diminuer !